Le pistachier peut se multiplier
par semis ou par greffage. Le bouturage ne donne que des résultats non
signifiants. Les tissus émettent très difficilement des racines même avec des
hormones et conditions optimisées de bouturage.
Semis :
La multiplication par semis peut
naturellement être utilisée, mais comme pour touts les arbres fruitiers
sélectionnées, il est très rare de conserver par cette méthode les qualités du
pied mère et le produit obtenue est généralement très inférieur une autre
contrainte, c’est que plus que la moitié « ou presque », des sujets,
serons des mâles.
Le pistachier est un bon
porte-greffe pour soit, donc le semis n’est pratiqué que pour produire des
plants destinés au greffage.
Le semis en pépinière :
La multiplication de pistachier en
pépinières est la méthode la plus couramment utilisée pour créer de nouvelles
plantations.
En pépinière la date de semis renferme une
assez grande importance. En effet il est fortement souhaitable que les plants
soient assez grands et résistants avant les grandes chaleurs de l’été.
Un semis précoce c’est favorable, mais
attention, les jeunes plantules sont sensibles au froid. En Tunisie, la période
retenue c’est celle du 15 Janvier au 15 Février. Des semis
tardifs « jusqu'au mois de Mars » peuvent normalement aboutir à
des résultats, mais les jeunes plants peuvent être victime au phénomène
d’échaudage surtout en absence de bon contrôle de l’irrigation. En outre
les vents de sables peuvent mettre les jeunes plants en catastrophe.
On peut réaliser des semis
directement sans trempage des graines mais cette façon retarde la germination
quelques jours. Etant donné que la période de végétation du pistachier sous
notre climat est très courte, on est obligé de minimiser les pertes de
jours de végétation et avoir des plants vigoureux avant les chaleurs de l’été.
L’avantage du trempage (24 ou 48 heures)
est de fournir immédiatement à la graine l’eau nécessaire à sa réhydratation
qui permet normalement de gagner quelques jours et régulariser la levée.
Il consiste à mettre les graines dans des fûts pleins d’eau, les fruits qui surnagent sont vides et serons éliminés,
comme on peut mettre les semences dans des sacs et les trempés a plusieurs
reprises dans de l’eau « trois à quatre fois par jour ».
Après le trempage on peut mettre les
graines directement en place sans passer par la stratification, mais pour
gagner plus de temps et maîtriser le système racinaire des futurs arbres
de pistachier il est fortement conseiller de procéder à une
stratification.
La stratification :
La stratification consiste à mettre les
graines en coques dans des conditions optimales de germination, les graines en
questions peuvent être trempées ou non. En faite il s’agit de mettre dans un
bac de stratification vingt centimètres de sable grossier, bien niveler pour
avoir une surface pratiquement horizontale, étaler les graines trempées ou non
sur toute la surface l’une à coté de l’autre et recouvrir le tout par une
couche de sable.
Les fruits déhiscents ont généralement une
réponse plus rapide à la germination, celles en coques fermées enregistrent un
retard remarquable « il vaut mieux les triées et les écartées avant la
mise en place pour stratification des semences ». Le durcissement des
coques en cas de fruits non déhiscents peut être à l’origine de pourriture de
graines si le péricarpe ne s’ouvre pas rapidement sous l’action de l’humidité.
L’opération de stratification peut se
faire dans des tranchés abrités en pleins champs mais on risque de négliger le contrôle
de l’humidité, généralement les bacs de stratification son plus pratiques.
Attention aux rongeurs et aux oiseaux, un
bon grillage doit être mis sur les bacs ou les tranchés.
Prendre précautions à maintenir humide,
cependant il faut que le drainage soit parfait pour éviter la pourriture de
l’amandon.
Contrôler l’humidité chaque jour avant
d’arroser et utiliser des arrosoirs à jets fins.
Au bout de quelques semaines suivant la
date de la mise en place et la température ambiante « 2 à 4
semaines » les racines commencent a progressais rapidement avant la tige.
Dès que les racines aurons 1 à 3 cm, les semences sont retirées du sables,
prenez précautions à bien manipuler les jeunes germes et à trier les fruits non
germés. Cette opération se fait au fur et à mesure de la capacité de repiquage
en place sur champs en pépinière.
Pincement du pivot :
Naturellement toute graine de pistachier émette
une seule racine en pivot unique qui s’enfonce très profondément, raison pour
la quelle le pistachier défende sa partie contre la sécheresse en
conditions arides.
Mais étant donner qu’on est en situation
de pépinière et que nos plants serons arrachés et transplantés sur leurs places
définitives on n’a pas donc intérêt à favoriser l’émission d’une seule racine
qui se développe en pépinière et qui sera par la suite sectionnée à une faible
profondeur, car il présente une grosse plaie qui peut être peu ou pas
cicatrisable et on finit par un mauvais redémarrage de la plante après
transplantation ou simplement sa mort. Pour ces raisons on conseille de faire
un pincement de ce pivot en jeune âge juste avant le repiquage et après la
stratification.
Lorsque on retire nos plants du sable de
stratification et que ce pivot n’a que quelques centimètres « 1 à 3
cm » on procède par l’élimination de la coiffe avec l’ongle « 1 mm
suffit ». Plusieurs radicelles apparaissent au bout de quelques jours, et
voila ! Un nouveau système radiculaire fasciculé est donné au pistachier.
Ce système augmente les chances de reprise en emplacement définitive des
plants futur pistachiers.
Le repiquage doit se faire au fur et à
mesure de la germination, il faut prendre ça en considération dès la mise en
place des graines pour stratification. Pour des repiquages qui s’étalent sur 02
ou 03 semaines il faux stratifier en deux ou trois bacs de
stratification, un bac chaque semaine. Notez que le repiquage des plants vieux
aboutit à des grands échecs.
Comme ça on arrive à finir la partie
multiplication, attention n’oublier pas d’irriguer, si non vous serez dans
l’obligation de répondre à une question qui commence par « pourquoi ? ».
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